1ere partie - L'OUEST (début du périple)

 Dimanche 4 juillet: "montée" à Paris sans souci (aperçu insolite d'un grand duc adulte et de son petit dans le coffre d'une voiture de touriste !).  Petite nuit chez des amis (merci à Eric et Géraldine pour leur accueil ainsi qu'à Paul pour ses magnifiques sourires).

Lundi 5 juillet : Paris-Reykjavik 2700 kms+ 220 kms en voiture

Atlantique Nord, au dessus des nuages, quelque part entre Paris et l’Islande …
Nous voici partis vers ce pays qui nous attire comme un aimant, le vol Icelandair Paris-Keflavik ne dure que 3 h 30. Juste le temps de rêver un peu à ce que nous allons trouver dans "l’île de la création du monde"(ce n'est pas de moi).
9 h 30 heure locale : aéroport de Keflavík
Douze degrés et petit vent frais sous un ciel variable.
* Aéroport-Prise de la voiturede location, une Toyota Yaris d un bleu premonitoire (j espere).
* Arrét au nord de la peninsule de Reykjanes : panorama sur la baie de Reykjavik et une tombe mystérieuse au milieu de nulle part, ou plutot au milieu de gros rochers de basalt !

* Route plein sud a (desole pour la ponctuation, clavier islandais non maitrise !) travers la péninsule de Reykjanes. Le panorama volcanique défile sous nos yeux étonnés. De place en place, des bulles de lave (refroidies, bien sur) de 5 à  trente mètres de long sont ouvertes comme la croûte de grosses miches de pain.On fait un arret pour visiter une de ces cavernes volcanique.
Au loin vers la droite, les grands panaches de vapeur de la centrale géothermique du Blue Lagoon s’élèvent dans le ciel bleu. Bienvenue en Islande !
* Arret au BlueLagoon qui merite bien son nom, on reviendra se tremper en fin de séjour. (bientot les photos). Nous attaquons ensuite notre 1ere "piste"

* Krysuvik : il fait froid sur terre mais chaud dessous !
Sources chaudes et ''marmites'' bouillantes sont éparpillées a même le sol.


* Hveragardi : halte aux sources d eau chaude dont une se prénomme ''la tueuse d homme'', je vous laisse imaginer pourquoi ...

*Kerio : beau cratere brun et regulier dans lequel un lac attend des spectateurs, nous ne sommes pas nombreux à profiter du spectacle.

* Laugarvatn (avec ses 84 km², c'est le plus grand lac naturel d'Islande ; c'est aussi le plus profond (114 m), en raison de sa position sur une faille tectonique majeure) : on longe ensuite le lac prefere des Islandais en s arretant pour voir les fameuses failles dans la croute terrestre bien visible dans cette zone; arret et ballade a Thingvelir


*Thingvellir

Nous rejoignons Thingvellir sans problème…un lieu important historiquement pour les Islandais. Les premiers habitants de l'île s'y rendaient deux fois par an. Ils se réunissaient en plein air afin de rendre la justice et de régler les affaires, qu'elles soient courantes ou exceptionnelles. L'Islande mettait déjà en pratique la démocratie ! La faille de l'Almannagja (la faille de tous les hommes), longue de plusieurs kilomètres, est impressionnante. La vue est superbe, le lac très beau et paisible.
Tout islandais a une partie de son cœur qui bat dans ce lieu hautement symbolique. Ici fut créé en l'an 930 le premier parlement du monde, l’Alþing (littéralement "l'assemblée de tous"), qui réunissait, deux fois par an, les chefs vikings venus de toutes les parties de l’île pour rendre la justice et proclamer les lois.
Après des siècles d'une dure soumission au Danemark, c'est ici, le 17 juin 1944, que l’indépendance de l'Islande a été proclamée et que les couleurs de la République ont été solennellement hissées sur ce site auquel les islandais vouent un véritable culte.
Depuis ce jour, le drapeau islandais flotte en permanence devant le "lögberg", le rocher du haut duquel intervenait le "lögsögumaður" (littéralement "l’homme qui dit la loi").

La date du 17 juin a été choisie car elle correspond à l'anniversaire de la naissance de Jón Sigurðsson, héros de la nation islandaise qui a consacré sa vie à lutter pour l'indépendance de son pays.
le drapeau islandais devant le lögberg à Þingvellir
Nous partons en balade un peu à l'écart pour aller admirer Öxaráfoss, la belle chute de la rivière Öxará tombant dans la faille du rift.
Öxaráfoss





Au Sud-Ouest du lac, on voit de loin les panaches de vapeur de la centrale électrique de Nesjavellir.

Cette centrale géothermique située dans la zone de hautes températures de Hengill est la plus importante d'Islande. Elle exploite 22 forages dont la profondeur va de 1000 à 2200 m. et qui produisent une eau à 380° C.Cette eau est utilisée en partie sur place pour la production d'électricité, le reste étant destiné principalement au chauffage de Reykjavík où elle est acheminée par un tube de 27 km de long, d'un débit de 1850 litres/seconde. Comme quoi un guide (livre) ça peut servir !

Reykjavik*
Nous partons de la colline Perlan pour faire une promenade le long du lac Tjörnin où de nombreux oiseaux mènent leur petite vie. Dans la mairie de la ville , une gigantesque carte 3D du pays



Ici, un huîtrier-pie

.-La statue Sólfarið Drakkar sur les quais Sæbraut semble representer un drakkar.Passage à la cathedrale avant d aller se coucher apres une 1ere journee bien remplie.


Extrait vidéo de cette journée :

Mardi 6 juillet - 450 kms
Départ tôt (voir ci-dessus pour comprendre)

On quitte Reykjavik vers le Nord par la route n° 1. Le ciel est nuageux-clair, il fait dix degrés, la route est belle.  On emprunte le tunnel sous-marin (sous un fjord) qui évite de faire le grand tour du Hvalfjörður(grande baie au nord de la capitale).

* Nous traversons Reykolt, et nous dirigeons vers  la reserve d Husafell où se trouvent 2 célèbres cascades (il y en aura beaucoup d autres): Hraunfossar et Barnafoss.
L'eau sort directement d'une couche de lave :









Péninsule de Snæfellsnes
Lorsqu'on arrive par le Sud, l'entrée de la péninsule est marquée par le cratère d'Eldborgarhraun, volcan Eldborg ("la montagne de feu"),: un paysage assez sombre composé en grande partie de coulées de lave.
Notre but est le petit port de Stykkishólmur, sur la côte Nord de Snæfellsnes où nous devons dormir ce soir mais avant un periple nous attend.
Arret à la ferme d'Ytri Tunga (info trouvée sur un forum avant de partir). En effet, 200 mètres derrière la ferme se trouve une plage où nous trouvons sans difficultés une colonie de phoques profitant de quelques rayons de soleil. En faisant preuve de patience et de beaucoup de silence, nous parvenons à nous en approcher de très près afin de prendre quelques clichés. Notre présence discrète ne semble pas trop les déranger, ils ne nous prêtent pas trop attention, tout juste un petit coup d'œil de temps en temps.Bronzette et pique-nique au milieu d une colonie de ces mammifères marins. Moment magique !
Arrêt suivant pres d une gorge étroite qui débouche sur un cirque ou nichent des centaines d oiseaux
Notre route se poursuit vers Arnarstapì. Sur la route le paysage est magnifique, parsemé de monts aux couleurs rouge et ocre. Le village d'Arnarstapì est très agréable, il se termine par un joli petit port.
Près de la statue en pierre (représentant un viking pécheur) se trouve un chemin de randonnée très joli le long duquel se trouvent de magnifiques rochers qui forment une arche et qui abritent de nombreuses espèces d'oiseaux. Les rochers noirs contrastent avec le bleu turquoise sublime de l'eau.
Superbe arche appelée Gatklettur, située à l’ouest du port :



*Le volcan Snaefellsjökull c est ce volcan que Jules Verne choisi de faire entrer ses héros de son roman « Voyage au centre de la terre » imitant en cela un poète Islandais…Nous ne le verrons que de loin et avec peu de neige mais pas mal de nuages.


Le volcan Snaefellsjökull
* Ce n est pas le cas du cratère de Saxhol (montée à pieds , belle vue sur un ensemble de volcans).
Petite frayeur avec la voiture


StykkishólmurA Stykkishólmur, apres un repas dans une auberge sympas, nous allons au port pour faire l’ascension du mont Helgafell ("le mont saint"). La légende dit que si on fait cette ascension sans dire un mot et sans se retourner, les trois voeux qu'on prononcera face à l'Est en arrivant au sommet seront exaucés.
Le "mont" Helgafell n’est en fait qu’une colline. L’ascension est brève mais très raide. Arrivé au sommet balayé par un vent violent, c’est une vue magnifique sur le Breidafjörður qui s’offre à moi (le vent, le froid et la fatigue ont retenu Emie a l abri un peu plus bas). Les islandais aiment bien les proverbes et ils en ont pour toutes les circonstances. Ici, ils diraient en riant : « Il n’y a pas de mauvais temps, il n'y a que de mauvais vêtements ! ».

Port de Stykkishomur
 
Pensée pour nos filles.

Extrait vidéo de la journée :